Chaban et la nouvelle société
Tout ce qui brille n’est pas..or, mais cette nouvelle société, ne serait t-elle pas la solution?
Une société plus juste, plus fraternelle, plus humaine. Un projet fondé sur la conviction que l’homme, s’il veut conserver intactes ses valeurs, doit être capable d’un changement permanent. Voici avancée la NOUVELLE SOCIETE proposée par Jacques Chaban Delmas. Le problème reste qu’en France, il faut vaincre les conservatismes des structures sociales, tout autant que se défier de l’extrémisme des idéologies – Deux handicaps chez nos concitoyens, qui trop souvent, ont empêché la France d’évoluer. Les idéologies des extrêmes ont, depuis la nuit des temps paralysé notre pays, elles l’ont trop souvent stérilisé, freiné son génie. Entendre un peuple considéré comme un exemple, annoncer qu’il pourrait voter pour le Général Boulanger, Coluche, Yves Montand ou qui vous savez, génère certains troubles à l’étranger. Rappelons nous le sentiment des troupes alliées qui envisageaient de punir la France, parce que Vichy et ses extrêmistes, avait honteusement collaboré. La représentation nationale n’est pas sortie à son avantage aprés ce vote déshonorant. POLITIQUE DES ABANDONS, heureusement que l’homme du 18 juin a su ramener la France aux premiers rangs et dans l’honneur
Nous en sommes encore là, dés que le tonnerre gronde au loin, les frileux, les inquiets, s’en vont se réfugier sous le parapluie du populisme qui leur parait assez musclé pour les défendre. Ils n’adhèrent pas à l’idéologie. Ils louent les services d’un « garde du corps » , sans penser un instant que la garde du corps se termine toujours par une contrainte par corps. Cette « frilosité » qui est en vérité une peur panique, n’est qu’une myopie de certains milieux cramponnés à leurs privilèges -Je cite Chaban : « le parti extrémiste de droite a des origines historiques qu’il ne faut pas oublier ; Vichy, le pétainisme, la collaboration, l’oas; Il plonge aussi ses racines dans la grande peur de nos concitoyens que désoriente le monde présent, complexe, mouvant, imprévisible. Alors on voudrait arrêter les pendules et remettre de l’ordre en commençant par s’en prendre aux boucs émissaires » Nul ne peut arrèter les aiguilles et toujours cette faute que l’on attribue à l’autre avec ce besoin de le punir, alors que depuis 40 ans nous vivons tous au dessus de nos moyens, ce que nul n’a jamais condamné.
Sous Chaban, nous avons vu les conservatismes, à gauche comme à droite, partis et syndicats, s’opposer de toutes leurs forces, à la participation qui pourtant aurait évité la période que nous traversons. La faute en revient à l’actionnaire craintif, aux cadres dirigeanst tellement heureux d’être au dessus de la mêlée et qui pensaient que le petit peuple était incapable. Pourtant, ce « petit « peuple, a souvent démontré ses aptitudes et son courage . N’oublions jamais qu’il a osé déboulonner des rails pour empêcher l’ennemi de progresser, qu’il a détourné des trains qui emmenaient des Français vers des camps horribles, n’oublions jamais qui a rempli ces trains : le nazi et le collaborationniste.
Pendant ce temps, l’actionnaire et certains cadres dirigeants, collaboraient honteusement. La France doit à son petit peuple, son indépendance et son honneur retrouvé, et nous, notre liberté. Honte à ceux qui pour des intérêts particuliers ou par cette peur ruisselante et mal odorante, ont aidé la peste brune à s’implanter et à terroriser.
Le conservatisme est souvent crispé, bloqué par la peur de perdre quelque chose, et puis devant le danger, il se résigne et se soumet, car Monsieur, chez ces gens là, le courage n’existe pas.
Chaban a tenté de décrisper le conservatisme, il a échoué, parce que le changement, Monsieur, chez ces gens là, pourrait être le signe avant coureur d’une révolution dont ils ont peur. Chaban a, dans le même temps, tenté d’effacer de certains têtes le progressisme utopique, teinté de démagogie qui laisse croire que tout est possible. Mais bon le rève est dans la nature humaine, même de jour.
Dialogue, concertation, recherche du consensus, coopération , participation, élaboration des solutions, quel Premier ministre. Ses successeurs, les uns aprés les autres ont mené au contraire, une politique d’abandon, Juste un exemple : ils ont pour les uns nationalisé, pour les autres privatisé, au nom d’une idéologie, alors que les justifications d’une nationalisation ou d’une privatisation ne peuvent avoir comme motif qu’un évènement économique et l’intérêt supérieur de la nation.
Chaban affirmait que la revalorisation du travail manuel était nécessaire. Il avait mille fois raison, dont mon combat en faveur de l’apprentissage. Malheureusement des illuminés ont voulu que tous les jeunes soient bacheliers et voilà la porte grande ouverte au plombier Polonais. Les illuminés n’ont jamais pensé qu’ils fermaient dans le même temps, les portes qui mènent à l’emploi. Chaban valorisait la concurrence, donc le marché, OUI MAIS, encadré par le Plan. L’Etat fort, doit pouvoir, appuyer sur les deux pédales à la fois , celle de la demande et celle de l’offre. Exercice réservé aux véritables élites, Chaban, aprés le Général, a su le faire et la France s’en est mieux portée. Nous avons le devoir de le faire savoir, nous vivons toujours, sur le capital constitué tout au long de ces années. Ce n’était pas plus facile qu’aujourd’hui, il a fallu faire réapparaître l’Etat, le rendre fort et une grande dose de courage politique. Il a peut-être aussi fallu repousser tous ceux qui confondaient intérêts personnels et l’intérêt de la France.
Je le cite : « La voie est étroite, elle existe. Elle ne doit rien négliger. Elle passe par la confiance des épargnants et de tous les investisseurs »,. Les amis du Forum, qui veulent bien m’entendre, comprennent pourquoi je propose sans cesse, de rétablir cette confiance en lançant des emprunts sous forme d’obligations garanties par l’Etat – Un pacte d’honnêteté liant l’épargne et l’Etat.
La France n’a pas eu de chance, un Cabinet noir a rejeté le Premier ministre bondissant. Si Chaban était resté au pouvoir, le monstre bureaucratique européen engendré par les docteurs Frankenstein, n’aurait pas eu ce visage- Rappelons son combat contre la CED : parce qu’elle » reléguait l’armée française au magasin des accessoires ».
Un des derniers messages du Président, nous l’appelions Président ; L’occident a perdu ses valeurs dans la grande fête triste de la consommation.
J’ai besoin de reproduire la fin d’un livre de Chaban : « Mémoires pour demain » Flammarion dans lequel par ailleurs il parle du Colonel PM Gallois; Chaban entend une voix, celle du Général de Gaulle : Alors Chaban? Le général demande des comptes à Chaban
Et bien mon Général, j’ai fait ce que j’ai pu. Nous ne sommes que des hommes, aprés tout. Sauf vous peut-être.
J’ai eu l’honneur d’être un acteur lors de la deuxième période, donc un témoin, et je puis assurer que Chaban a fait tout ce qu’il a pu.Nous l’avons à plusieurs, mais pas assez vraisemblablement, servi au delà de ce qui était humainement possible. Mais l’égoïsme, la cupidité, le poison de l’européisme béat et de la globalisation avait infiltré les rouages des systèmes politique et économique et dans le même temps, les Français avaient envie de s’amuser.
J’ai un jour accusé un (une) membre du fameux Cabinet noir qui fit tout pour renverser Chaban et qui a malheureusement réussi – Votre serviteur : « Vous avez tué le Gaullisme en assassinant Chaban ». La réponse a été : « l’histoire me jugera ». Seulement avoir privilégié Giscard contre Chaban pour avancer le pion Chirac, car telle était la manœuvre, a certainement contribué à laminer les intérêts de la nation et nous en supportons tous les conséquences aujourd’hui. Alors au lieu de chercher des solutions extrêmes , de défendre, les clans, les camps ou les partis, obligeons ce monde politique à sortir de ses peurs
La nouvelle société : son but, rendre la France plus forte et plus sûre d’elle même, retrouver les sources perdues de l’innovation sociale, remédier à l’immobilisme du système, permettre que la France soit en mesure de maîtriser les innovations qui bouleversent le monde – La France n’a pas suivi les mutations qui se sont déroulées dans le monde de l’économie et de la finance, parce que après le projet de la nouvelle société, aucun projet n’a envisagé l’ avenir. Personne n’a su,non plus, depuis associer les Français à une entreprise ambitieuse définie et présentée par les politiques La France vivait de ses dépassements, la France depuis Chaban, vit sur ET DE ses succès passés.
Que Jacques Delors soit honoré d’avoir participé à l’aventure, très bien. Seulement, lorsque l’on a participé à une telle épopée, on ne devrait jamais choisir une autre voie, indiquer un autre choix.