Les priorités pour les Gaullistes
Aux gaullistes de conviction
Suite à la réunion du F. Coppée : samedi 20 février 2016
La Constitution : notre ami Etienne Tarride a, depuis samedi, pris la plume pour nous offrir le papier sur la constitution que vous trouverez sur ce lien http://www.rassemblement-du-peuple-francais.org/le-forum/etat-collectivites/
ce papier, suite à son intervention magistrale a été trés demandé.
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Un ami du Forum, Gaullistes de conviction : le docteur Pétroussenko, m’a demandé ce matin qu’elles étaient les priorités pour des Gaullistes de Conviction.
Nous avons : le monde, l’Europe et l’Euro, la France
Les priorités ont été annoncées samedi dernier : Le monde : sans un système monétaire international, il n’y aura jamais rien à faire RIEN.
Si le dollar s’enrhume, tout le monde tousse, il faut arrêter le tir, une monnaie nationale ne peut servir d’étalon monétaire international.
Un système monétaire qui serait basé sur un panier de monnaie n’apporterait aucune solution les monnaies étant toutes aussi fausses les unes que les autres.
Un système basé sur une valeur telle que l’or, serait maintenant inadapté : 1) la production d’or étant désormais plus faible que le taux de croissance mondial et que la croissance démographique cela n’aurait aucun sens : Sans compter le fait qu’un étalon rigide, pour financer une économie souple, est une absurdité.
Le dossier sur un SMI est fait, il sera mis en forme et envoyé.
Europe et Euro, même chose : dossier sur l’Euro est fait, il reste à le mettre en forme et à le diffuser- Point qui n’est plus à discuter : nous voulons quitter TOTALEMENT L’euro
France :( Etat -Nation) – nation – Etat – société
Avant d’aller plus loin : Le mondialisme disparait , des blocs se constitutent avec chacun un patron : Asie = La Chine. Eurasie = la Russien Amérique du Nord USA , Europe de l’ouest = Allemagne. La France n’a pas à passer sous domination des gens d’Outre Rhin alors constitutons une plaque francophone. Présente dans le monde entier, cette plque ne sera jamais aggressive, elle pourra au contraire, attirer les non partisans inconditionnels d’autres plaques.
Avec cet arrêt de la globalisation, l’idéologie mondialiste ne peut continuer. UN CHOIX de SOCIETE va donc être débattu, il l’est actuellement en Chine entre partisans du tout marché et partisans du tout Etat.
Le Gaullisme est clair net et précis sur ce sujet : Un Etat nation avec un équilibre savant entre Etat et marché, une sorte de troisième ou d’autre voie. Pour l’Etat, la chose obligatoire : le Plan, le service public, la protection sociale – Etat arbitre, Etat protecteur, et marché qui doit oeuvrer de concert.
Un plan pour le renouveau d’une économie Gaulliste est en cours d’élaboration par le Professeur émérite : Alain Cotta, une réunion est prévue
Cela fait un : vaste programme – d’abord définition de l’Etat nation avec les ingrédients obligatoire : territoire délimité, la tribu qui vit dessus, avec une volonté d’y vivre ensemble, selon des règles établies pour tous et qu’il faut faire appliquer.
Donc en priorité : définition de l’Etat nation et un dossier sur ce dosage difficile entre tout Etat et tout marché.
Certains amis du Forum et des gaullistes de conviction se sont proposés pour diffuser ce que nous devions diffuser.
Nous possédons pour l’instant : Nos réunions : à diffuser, nos contacts, certains ne peuvent l’être, nos émissions de télévision, les éditos prononcés chaque mois à la radio sont la synthèse de nos travaux effectués.
ils sont publiés dans un livre : << Pour la France >> qui doit être diffusé, ce qui nous évitera de monter à nouveau certains dossiers.
l’Agriculture : notre programme y est largement exposé
Nos émissions de télévision, qui seront sur nos sites : Nos sites que nous devons faire connaître
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Pour l’instant : le travail du FPF servait à établir des dossiers et à les remettre en mains propres à des élus de la nation, ceux que nous connaissions. Certaines de nos interventions ont débouché sur des projets de loi ou des lois, j’ai été choisi pour animer une association d’élus Gaullistes et souverainistes : je suis amené à constater, que dés que des Présidentielles se profilent : chaque député choisit un camp, ce qui détruit l’association ou la réduit à sa plus simple expression- Nous attendrons que ce simulacre de démocratie se tasse, pour reprendre nos présentations –
Quoi que : celui sur les territoires d’outre mer doit être terminé pour le 1er mars
Les politichiens.
Des fuites, ont été organisées pour ce qui concerne, notre député ami : -photos où on le voit avec Fillon : sa candidature pour les primaires.
Sa déclaration lors de ma dernière émission a alimenté les bavardages : dés le lendemain : chez certains députés : il est temps qu’il prenne sa retraite etc.
Entre nous, il n’y a aucune décision, accord ou quoi que ce soit qui ait été déterminé entre Fillon et notre ami. Nous sommes à 14 mois des Présidentielles,il faut laisser le temps au temps D’ici janvier prochain, (lancement des campagnes) tellement de choses peuvent se passer, les deux candidats proclamés par les clients du café du commerce pourraient même disparaître des affiches.
Attendons aussi nous à une candidature surprise, qui pourrait rassembler , Gaullistes et Souverainistes -j’en ai été averti ce matin.
Les jours et mois à venir seront difficiles : alors travaillons, mettons nos propositions en avant : faisons nous connaître : Mais surtout ne rentrons pas dans les stratégies aussi bêtes qu’inopportunes : Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ’18 juin 1940″
Suite de la réunion des Gaullistes
AUX GAULLISTES DE CONVICTION
Une réunion hier samedi 20 février à Paris
Dans ce genre de réunion, différente de celles organisées par le Forum, on constate plusieurs choses.
1) une superbe évolution des amis du Forum, les thèmes les plus pointus, souvent ceux qui attirent le moins malgré leur importance, sont totalement intégrés par nos amis. Une preuve ; l’intervention de notre ami : Etienne Tarride sur la Constitution tout y était. Tous nos amis se sont imprégnés de conséquences rencontrées, à cause d’une entreprise de démolition organisée par nos gouvernants.
L’homme de l’art a démonté, expliqué . Une étude sur la salle a permis de voir, l’intérêt que nos amis portaient sur un sujet autrement plus délicat que celui de ce monde politique issu d’une presse de surface, qui sépare les partis les uns des autres, sans que personne ne connaisse vraiment le sens des idéologies des uns ou des autres; l’Ami Etienne a déjà travaillé ce matin sur un papier qui sera diffusé.
2) Les gens commencent à accepter, que la politique soit extrêmement compliquée : qu’il ne suffit pas de bavarder, qu’il faut des connaissances :
La démocratie fête ses 2523 ans et elle est toujours incomplète. Signe qu’ un mouvement (il ne peut y avoir de parti démocrate) comme une idée, évolue sans cesse, c’est là aussi, comme pour l’ensemble de la politique un énorme travail à effectuer.
Rappelons en restant dans le sujet et pour aller vers l’autre clan, que la République qui fête cette année ses 2403 années d’existence, évolue, elle aussi, chaque jour et qu’elle évoluera sans cesse.
C’est ensuite, et c’est là que le bât blesse, un énorme travail de diffusion, de pédagogie à effectuer. C’est la phase la moins élaborée pour l’instant, beaucoup pensent qu’en répétant des phrases en provenance du café du commerce, ils arrivent à tout résoudre. NON rappelons nous en 14, ceux qui étaient planqués et qui se retrouvaient aux terrasses des cafés. Ah si l’on nous écoutait, oui mais si eux avaient entendu le bruit du canon, la péroraison des stratèges des terrasses de café aurait laissé place à d’autres sentiments.
Les propositions de l’Amiral Debray : service militaire et rappel du rôle social de l’Officier, dessiné par le Capitaine Lyautey ont été reçues avec chaleur par les participants. Nous en ferons un thème de débat lors d’une réunion du Forum, le rôle de l’Officier, son désintéressement doivent servir de modèle à d’autres sociétés ne serait-ce celle du monde politique.
Intervention de Jacques Cotteray, celui a osé se présenter au Conseil Général contre les deux grands partis politiques de l’époque PS et UMP et qui a gagné deux fois de suite. Je rappelle souvent qu’il n’a pas sollicité un troisième mandat, uniquement parce qu’il pensait ne pas rendre services à ses électeurs, majorité et opposition distribuant les subvention en oubliant l’élu non encarté dans l’un des deux camps.
En écoutant celui qui est allé au charbon, les gens et surtout les plus jeunes ont compris, qu’il fallait avant tout se mettre au travail et non seulement, lorsque l’on est éloigné des grands partis, faire transpirer son amour pour les autres.
Nous avons évoqué nos grands combats : TVA Sociale : Budget de la défense : DOM COM – monde francophone, langue, Etienne Tarride nous a milité pour le retour du septennat, nous avons rappelé les grands principes qui devraient être suivis par le Quai d’Orsay.
Sébastien Nantz, l’organisateur de la réunion a évoqué le besoin du retour au Gaullisme et le grand sujet de société : cette autre voie : La participation qui doit associer les actionnaires aux employés.
D’autres sujets ont été évoqués, besoin de la recherche du juste équilibre, dans tous les domaines.
Belle réunion avec des gens intéressés et intéressants : un jeune a donné son sentiment sur les valeurs que la jeunesse ne trouvait plus en fait : nos jeunes, sans but, sans travail, sans avenir s’ennuient, période toujours énonciatrice de changements souvent brutaux.
Henri Fouquereau
Chaban et la nouvelle société
Tout ce qui brille n’est pas..or, mais cette nouvelle société, ne serait t-elle pas la solution?
Une société plus juste, plus fraternelle, plus humaine. Un projet fondé sur la conviction que l’homme, s’il veut conserver intactes ses valeurs, doit être capable d’un changement permanent. Voici avancée la NOUVELLE SOCIETE proposée par Jacques Chaban Delmas. Le problème reste qu’en France, il faut vaincre les conservatismes des structures sociales, tout autant que se défier de l’extrémisme des idéologies – Deux handicaps chez nos concitoyens, qui trop souvent, ont empêché la France d’évoluer. Les idéologies des extrêmes ont, depuis la nuit des temps paralysé notre pays, elles l’ont trop souvent stérilisé, freiné son génie. Entendre un peuple considéré comme un exemple, annoncer qu’il pourrait voter pour le Général Boulanger, Coluche, Yves Montand ou qui vous savez, génère certains troubles à l’étranger. Rappelons nous le sentiment des troupes alliées qui envisageaient de punir la France, parce que Vichy et ses extrêmistes, avait honteusement collaboré. La représentation nationale n’est pas sortie à son avantage aprés ce vote déshonorant. POLITIQUE DES ABANDONS, heureusement que l’homme du 18 juin a su ramener la France aux premiers rangs et dans l’honneur
Nous en sommes encore là, dés que le tonnerre gronde au loin, les frileux, les inquiets, s’en vont se réfugier sous le parapluie du populisme qui leur parait assez musclé pour les défendre. Ils n’adhèrent pas à l’idéologie. Ils louent les services d’un « garde du corps » , sans penser un instant que la garde du corps se termine toujours par une contrainte par corps. Cette « frilosité » qui est en vérité une peur panique, n’est qu’une myopie de certains milieux cramponnés à leurs privilèges -Je cite Chaban : « le parti extrémiste de droite a des origines historiques qu’il ne faut pas oublier ; Vichy, le pétainisme, la collaboration, l’oas; Il plonge aussi ses racines dans la grande peur de nos concitoyens que désoriente le monde présent, complexe, mouvant, imprévisible. Alors on voudrait arrêter les pendules et remettre de l’ordre en commençant par s’en prendre aux boucs émissaires » Nul ne peut arrèter les aiguilles et toujours cette faute que l’on attribue à l’autre avec ce besoin de le punir, alors que depuis 40 ans nous vivons tous au dessus de nos moyens, ce que nul n’a jamais condamné.
Sous Chaban, nous avons vu les conservatismes, à gauche comme à droite, partis et syndicats, s’opposer de toutes leurs forces, à la participation qui pourtant aurait évité la période que nous traversons. La faute en revient à l’actionnaire craintif, aux cadres dirigeanst tellement heureux d’être au dessus de la mêlée et qui pensaient que le petit peuple était incapable. Pourtant, ce « petit « peuple, a souvent démontré ses aptitudes et son courage . N’oublions jamais qu’il a osé déboulonner des rails pour empêcher l’ennemi de progresser, qu’il a détourné des trains qui emmenaient des Français vers des camps horribles, n’oublions jamais qui a rempli ces trains : le nazi et le collaborationniste.
Pendant ce temps, l’actionnaire et certains cadres dirigeants, collaboraient honteusement. La France doit à son petit peuple, son indépendance et son honneur retrouvé, et nous, notre liberté. Honte à ceux qui pour des intérêts particuliers ou par cette peur ruisselante et mal odorante, ont aidé la peste brune à s’implanter et à terroriser.
Le conservatisme est souvent crispé, bloqué par la peur de perdre quelque chose, et puis devant le danger, il se résigne et se soumet, car Monsieur, chez ces gens là, le courage n’existe pas.
Chaban a tenté de décrisper le conservatisme, il a échoué, parce que le changement, Monsieur, chez ces gens là, pourrait être le signe avant coureur d’une révolution dont ils ont peur. Chaban a, dans le même temps, tenté d’effacer de certains têtes le progressisme utopique, teinté de démagogie qui laisse croire que tout est possible. Mais bon le rève est dans la nature humaine, même de jour.
Dialogue, concertation, recherche du consensus, coopération , participation, élaboration des solutions, quel Premier ministre. Ses successeurs, les uns aprés les autres ont mené au contraire, une politique d’abandon, Juste un exemple : ils ont pour les uns nationalisé, pour les autres privatisé, au nom d’une idéologie, alors que les justifications d’une nationalisation ou d’une privatisation ne peuvent avoir comme motif qu’un évènement économique et l’intérêt supérieur de la nation.
Chaban affirmait que la revalorisation du travail manuel était nécessaire. Il avait mille fois raison, dont mon combat en faveur de l’apprentissage. Malheureusement des illuminés ont voulu que tous les jeunes soient bacheliers et voilà la porte grande ouverte au plombier Polonais. Les illuminés n’ont jamais pensé qu’ils fermaient dans le même temps, les portes qui mènent à l’emploi. Chaban valorisait la concurrence, donc le marché, OUI MAIS, encadré par le Plan. L’Etat fort, doit pouvoir, appuyer sur les deux pédales à la fois , celle de la demande et celle de l’offre. Exercice réservé aux véritables élites, Chaban, aprés le Général, a su le faire et la France s’en est mieux portée. Nous avons le devoir de le faire savoir, nous vivons toujours, sur le capital constitué tout au long de ces années. Ce n’était pas plus facile qu’aujourd’hui, il a fallu faire réapparaître l’Etat, le rendre fort et une grande dose de courage politique. Il a peut-être aussi fallu repousser tous ceux qui confondaient intérêts personnels et l’intérêt de la France.
Je le cite : « La voie est étroite, elle existe. Elle ne doit rien négliger. Elle passe par la confiance des épargnants et de tous les investisseurs »,. Les amis du Forum, qui veulent bien m’entendre, comprennent pourquoi je propose sans cesse, de rétablir cette confiance en lançant des emprunts sous forme d’obligations garanties par l’Etat – Un pacte d’honnêteté liant l’épargne et l’Etat.
La France n’a pas eu de chance, un Cabinet noir a rejeté le Premier ministre bondissant. Si Chaban était resté au pouvoir, le monstre bureaucratique européen engendré par les docteurs Frankenstein, n’aurait pas eu ce visage- Rappelons son combat contre la CED : parce qu’elle » reléguait l’armée française au magasin des accessoires ».
Un des derniers messages du Président, nous l’appelions Président ; L’occident a perdu ses valeurs dans la grande fête triste de la consommation.
J’ai besoin de reproduire la fin d’un livre de Chaban : « Mémoires pour demain » Flammarion dans lequel par ailleurs il parle du Colonel PM Gallois; Chaban entend une voix, celle du Général de Gaulle : Alors Chaban? Le général demande des comptes à Chaban
Et bien mon Général, j’ai fait ce que j’ai pu. Nous ne sommes que des hommes, aprés tout. Sauf vous peut-être.
J’ai eu l’honneur d’être un acteur lors de la deuxième période, donc un témoin, et je puis assurer que Chaban a fait tout ce qu’il a pu.Nous l’avons à plusieurs, mais pas assez vraisemblablement, servi au delà de ce qui était humainement possible. Mais l’égoïsme, la cupidité, le poison de l’européisme béat et de la globalisation avait infiltré les rouages des systèmes politique et économique et dans le même temps, les Français avaient envie de s’amuser.
J’ai un jour accusé un (une) membre du fameux Cabinet noir qui fit tout pour renverser Chaban et qui a malheureusement réussi – Votre serviteur : « Vous avez tué le Gaullisme en assassinant Chaban ». La réponse a été : « l’histoire me jugera ». Seulement avoir privilégié Giscard contre Chaban pour avancer le pion Chirac, car telle était la manœuvre, a certainement contribué à laminer les intérêts de la nation et nous en supportons tous les conséquences aujourd’hui. Alors au lieu de chercher des solutions extrêmes , de défendre, les clans, les camps ou les partis, obligeons ce monde politique à sortir de ses peurs
La nouvelle société : son but, rendre la France plus forte et plus sûre d’elle même, retrouver les sources perdues de l’innovation sociale, remédier à l’immobilisme du système, permettre que la France soit en mesure de maîtriser les innovations qui bouleversent le monde – La France n’a pas suivi les mutations qui se sont déroulées dans le monde de l’économie et de la finance, parce que après le projet de la nouvelle société, aucun projet n’a envisagé l’ avenir. Personne n’a su,non plus, depuis associer les Français à une entreprise ambitieuse définie et présentée par les politiques La France vivait de ses dépassements, la France depuis Chaban, vit sur ET DE ses succès passés.
Que Jacques Delors soit honoré d’avoir participé à l’aventure, très bien. Seulement, lorsque l’on a participé à une telle épopée, on ne devrait jamais choisir une autre voie, indiquer un autre choix.
Appel au redressement de la France
La France glisse vers son naufrage sans que sa population, dans ses profondeurs, en ait une claire notion. Les causes en sont multiples.
Il y a d’abord un phénomène sociologique (qui d’ailleurs ne concerne pas seulement la France), à savoir le développement d’un individualisme débordant largement les limites que lui avait assignées l’époque des Lumières. Il engendre la dénaturation du concept de liberté, une forme d’anarchie, et l’amoindrissement du sentiment de solidarité nationale, l’idée de nation s’effaçant peu à peu.
Il y a en second lieu le phénomène de mondialisme. Abolissant – ou tendant à abolir – les frontières, il suscite une perte des repères fournis pour chaque peuple par son histoire spécifique, et en quelque sorte une conscience « apatride ». Sous-tendu d’autre part, sur le plan économique par la doctrine d’ultra libéralisme, excluant toute régulation réelle, il est source pour un certain nombre de pays, dont la France, d’une déperdition programmée de son capital productif autonome, dont témoignent abondamment la multiplication des OPA, les transferts d’activité, les délocalisations, engendrant elles-mêmes chômage, inégalités croissantes, pauvreté, dislocation de la cohésion sociale.
Il y a troisièmement une immigration massive et incontrôlée qui aggrave encore les effets des processus ci-dessus décrits. Du fait qu’elle soit beaucoup plus d’origine non européenne, son intégration, aussi bien physique que morale, est rendue beaucoup plus précaire. D’où un risque accru pour le maintien d’une cohésion sociale déjà ébranlée, et surtout une tentation de dérive vers une conception communautaire de la nation.
Un 4ème facteur de déclin résulte des lourdes contraintes acceptées, voire recherchées sur le plan international, et avant tout européen. Nos concitoyens ont à peine conscience de la perte de souveraineté déjà subies par la nation dans des domaines essentiels, par le simple jeu des traités ou de ce qu’on désigne du terme obscur de « droits dérivés ». Le rôle démesuré joué par la Commission de Bruxelles, celui non moins envahissant joué par la Cour de Justice des Communautés, le transfert à la BCE des pouvoirs monétaires des Etats réalisent d’ores et déjà une dépossession de toutes les prérogatives traditionnelles des pouvoirs nationaux. Ils consacrent la marche délibérée vers un super Etat fédéral, et la réduction de la France à une collectivité subordonnée. Quand on entend dire que le gouvernement français est « sommé » par Bruxelles de réduire son déficit dans les plus cours délais, on mesure le degré de dépendance où est tombée la France et que complète sur le plan transatlantique la prédominance de l’OTAN.
A tous ces facteurs s’ajoute enfin une critique programmée du rôle de l’Etat. L’Etat est mis en question à l’extérieur par la vague d’internationalisation qui déferle sur le monde (les institutions européennes en sont une des manifestations) et il l’est aussi sur le plan intérieur par la montée en puissance de multiples contre-pouvoirs : les syndicats, la magistrature, la nomenklatura des medias. Il l’est encore par la contestation croissante de son rôle dans la création et dans la gestion des grandes entreprises économiques qui ont assuré après la guerre dans les secteurs de pointe le relèvement et la puissance de la France, ainsi que son indépendance. Il l’est enfin par la dérive des institutions, telles que voulues par le général de Gaulle, au détriment du pouvoir exécutif. Les conditions dans lesquelles se déroule l’élection du chef de l’Etat, la cohabitation et le quinquennat ont témoigné de cette dérive, à laquelle s’ajoutent encore le mouvement régionaliste encouragé par l’Allemagne et le transfert aux régions de compétences de plus en plus nombreuses.
Les conséquences de tous ces constats apparaissent déjà clairement dans des domaines essentiels : crise de l’éducation et de l’école, exode des élites, amoindrissement du patrimoine productif national, perte d’autorité de l’Etat. Elles sont patentes pour ce qui concerne la défense et l’armée, qui se retrouvent réduites tant sur le plan du personnel que des matériels à un déficit affligeant de capacités. Elles ne sont pas moins graves dans un domaine que l’on oublie trop, la recherche, fondamentale non seulement pour l’illustration de la nation mais pour son avenir, étant donné ses multiples prolongements tant économiques et militaires que culturels.
On ne peut certes totalement revenir sur l’ensemble de ces conséquences. Certaines sont hélas déjà irréversibles, notamment celles qui résultent de l’immigration subie. Un tel constat ne peut cependant condamner à la résignation, qui serait désespoir. Certains remèdes existent, à supposer qu’il y ait une volonté politique forte pour les mettre en œuvre. Essayons de les décrire :
1°) Il importe d’abord de réaffirmer les valeurs et surtout l’actualité du concept de nation. On a dit la dévalorisation qu’il subit au bénéfice de constructions impériales ou supranationales, dont l’Europe de Jean Monnet est un des avatars. Mais ce discrédit – accompagné de griefs d’impuissance ou d’anachronisme, correspond à une campagne de désinformation et ne se fonde sur aucune réalité. Ce sont les aspects de cette réalité que l’on doit aujourd’hui faire ressortir par une argumentation appropriée en mentionnant notamment l’aspiration des peuples à la sauvegarde de leur identité, leur rejet constant de la domination anonyme des puissances financières internationales, l’incapacité enfin de celles-ci, ou des organisations internationales qui se sont multipliées, à apporter une solution sérieuse aux problèmes du monde. Sans oublier l’exemple de nationalisme ombrageux, voire belliqueux que nous donnent aujourd’hui les Etats-Unis.
2°) La lutte non pas contre la mondialisation (qui est une donnée de fait), mais contre le mondialisme (qui représente une idéologie nouvelle) doit être le corollaire de l’affirmation du fait national. Elle constitue (elle aussi) un impératif qui doit s’accompagner de la contestation de l’ultra-libéralisme, devenu doctrine et qui s’éloigne gravement de la pensée libérale classique, et du socialisme devenu un système écrasant. Il existe une vieille idée française bien souvent mise en valeur dans notre histoire économique : la participation qui constituerait la troisième voie nécessaire au redressement et à l’apaisement des conflits sociaux . Cette contestation ne doit pas bien sûr, signifier une volonté (d’ailleurs impossible) de retour au protectionnisme d’antan, mais elle exige la recherche urgente des mesures indispensables pour sauvegarder ou restaurer les équilibres nécessaires entre les nations, compte tenu de leurs disparités évidentes et en même temps de leurs potentialités inégales, équilibre qui ne peut être réalisé que par l’introduction, dans le jeu des forces économiques ou financières mondiales, d’un pouvoir politique suffisamment fort entre les mains des Etats.
3°) On a souligné ci-dessus les graves contraintes auxquelles sont d’ores et déjà soumis les Etats européens et notamment la France. Il est clair que l’assouplissement, sinon la totale levée de ces contraintes, est la condition de toute récupération, même partielle, de toute politique d’indépendance, en même temps que de toute solution aux problèmes ci-dessus évoqués.
Il est certes difficile d’envisager la révision immédiate et totale des traités (européens ou autres) qui, surtout depuis 1990, ont créé ces contraintes (que le Traité de Rome n’avait pas instaurées). La dénonciation des traités de Maëstricht, Amsterdam et de Nice est souhaitable, le traité de Lisbonne ratifié malgré le refus du peuple français de la prétendue constitution européenne est condamnable. Compte tenu des difficultés politiques et des risques économiques qu’elle présente dans l’immédiat, il est au moins possible d’engager une procédure de contournement, voire de report de ce qui dans ces traités apparaît le plus contraire à l’exigence de souveraineté, ou dangereux dans ses effets. Aucun traité n’a jamais été éternel ni immuable. L’application de la fameuse clause « rebus sic stantibus » peut autoriser bien des dérogations ou mesures dilatoire, a fortiori appuyées sur les arguments de poids que constituent tant la situation économique présente de l’Europe, que son élargissement programmé, à coup sûr incompatible avec une marche forcée vers l’uniformisation des statuts, et la fin des particularités nationales. Les faits, comme disait Lénine, sont têtus, et l’invocation des réalités peut dans de nombreux domaines (et a fortiori dans ceux où la souveraineté de la nation est impliquée au premier degré) percer la cuirasse des doctrines les plus invétérées.
Il va de soi également que toute nouvelle progression vers un système authentiquement fédéral doit faire l’objet de notre plus vive résistance
nos conclusions sur la prétendue « Constitution » européenne, remplacé par le traité de Lisbonne, paraissent hautement dangereuses, ce que confirment les éloges qui leurs sont décernés par les milieux fédéralistes. En particulier celles abolissent le droit de veto et soumettent les décisions politiques du Conseil à la majorité qualifiée. Que serait-il advenu de notre politique à propos de l’Irak si ce régime avait d’ores et déjà été appliqué ?
Et quelles en seraient les conséquences dans la perpétuation de notre siège au sein du Conseil de Sécurité ?
De ces observations ne doit pas cependant découler, surtout pour une opinion largement soumise à l’action des lobbies, l’accusation d’antieuropéisme. Il doit être souligné que nous combattons n’est pas ce que préconisait déjà le Général de Gaulle, le rapprochement progressif des peuples du continent, mais bien une vision de l’Europe conçue comme un super Etat fédéral abolissant, nonobstant l’illusoire principe de subsidiarité, les souverainetés nationales. Contrairement à cette union, il importe d’affirmer la valeur du principe d’association respectueux de ces souverainetés, mais pouvant cependant comporter des engagements étroits et réciproques, dont certaines grandes entreprises européennes ont révélé, depuis trente ans, l’efficacité.
4°) Revenant à la France elle-même, la restauration du rôle de l’Etat s’impose non seulement sur ce qui incarne ses fonctions régaliennes, mais pour la gestion d’un certain nombre de services publics maintenus, actuellement fâcheusement soumis à la tentation de la privatisation. La notion de service public est peut-être une « exception » française mais elle doit être impérativement sauvegardée, et éventuellement même, s’agissant de telle ou telle grande entreprise essentielle à l’indépendance de la France, motiver une renationalisation.
Il est scandaleux que le service public devienne source de profits pour l’entreprise privée, et que celle-ci prospère sur le dos des citoyens grâce aux prélèvements fiscaux obligatoires. C’est à l’Etat de gérer
la santé publique, la formation des citoyens, la recherche fondamentale, la communication, les transports nationaux, l’énergie, l’eau, le patrimoine, etc.
Et bien entendu le combat doit continuer sur le chapitre de la décentralisation, que ne justifie nullement, au siècle où nous sommes, le souci de rapprocher les citoyens du pouvoir. La décentralisation systématique n‘aura pour conséquence que le développement de nouvelles féodalités et l’accroissement parallèle de la fiscalité locale.
Il faut à tout prix sauvegarder la tradition républicaine qui garantit l’égalité de chacun, et assurer la solidarité aussi bien entre les générations qu’entre les hommes. Ces conditions étant impérativement nécessaires pour rassembler les Français sur la France en la soudant en une seule nation.
5°) Institutions :
On a dit leur importance pour le maintien d’un pouvoir étatique fort et souligné le lien entre ce pouvoir et l’indépendance nationale, sans pour autant, bien entendu, que soit mis en cause le caractère démocratique de nos institutions.
Indépendamment des graves menaces que fait peser la « construction » européenne sur ces institutions, ci-dessus évoquées, la question du pouvoir présidentiel est au cœur de la problématique en cause. Certes, on ne peut nier que l’élection du Président de la République au suffrage universel avait conféré, en principe, une légitimité accrue. On a dit cependant combien l’intervention des partis avait dénaturé l’institution et affecté la liberté, encore réduite par l’innovation du quinquennat dont le nombre dérisoire des votants permet d’ailleurs de contester sérieusement la légitimité.
Revenir sur le mode d’élection est certes difficile. Du moins serait-il possible et hautement souhaitable d’abolir la possibilité d’un second mandat. Cela mettrait le titulaire à l’abri de toute pression ou tentation démagogique. Cette disposition pourrait alors être elle-même complétée par le rétablissement du septennat.
La notion de pouvoirs « réservés » – qui ne figure d’ailleurs pas dans la constitution de 1958, devrait être également précisée et expressément limitée à tout ce qui concerne l’unité, l’indépendance de la Nation et naturellement sa souveraineté ainsi que sa défense. Missions d’ailleurs traditionnelles pour tout chef d’Etat et, au surplus, au regard des perspectives de la construction européenne, particulièrement d’actualité.
6°) Immigration :
Il est vrai qu’une partie des dégâts causés par l’immigration est irréversible. Serait-il hors des possibilités de freiner au moins sa poursuite ?
Il conviendrait d’abord de mettre en regard du concept des droits de l’homme, soumis à une interprétation de plus en plus « laxiste », le concept des droits de la nation, et les nécessités pouvant découler de sa sécurité et de son intégrité, sans pour autant que cette dernière motivation conduise à tomber dans une vision chauvine.
De même, des règles suffisamment précises quoique relativement généreuses, devraient être posées touchant l’intégration-assimilation des individus concernés, ainsi que l’octroi de la nationalité, par exemple par un certain panachage du droit du sol et du droit du sang, le critère de la durée de présence, du type d’activité, et avant tout, celui de la possession de la langue française et d’une claire conscience des droits et des devoirs qu’implique l’acquisition de la nationalité française.
7°) Défense et armée :
S’étant trop souvent résignés à répondre aux injonctions de nos partenaires d’outre-Atlantique, nos dirigeants n’ont cessé de mener une politique d’abandons, ce qui ramène la France à sa dépendance militaire d’antan et la déclasse dans le rang des puissances sous-moyennes. La refonte complète de notre système de défense, au vu tant des innovations technologiques que du type de menaces auxquelles nous devons faire face s’impose, toujours dans la perspective de l’indépendance de la nation et de la multipolarité.
Se posent à cet égard les questions de notre appartenance à l’OTAN et des éventuels liens aux divers projets de défense européenne dont ne saurait non plus être absente la préoccupation de nos intérêts spécifiques, même si, un degré de coopération avec les pays voisins, notamment touchant les moyens de rassembler, peut demeurer utile.
8°) Politique étrangère :
La lutte pour la reconquête de notre indépendance nationale
passe par la mise en œuvre d’une nouvelle politique étrangère. Il importe d’entreprendre la révision des dispositions intervenues au cours des dernières années, et, pour l’Europe, de ne plus considérer comme aboli le compromis de Luxembourg qui doit rester la garantie suprême de ce qui doit nous rester de souveraineté dans de multiples domaines.
La mission de la France est de préserver un équilibre mondial. En favorisant la multipolarité face aux tentations hégémoniques de quelques-uns. Elle doit dépasser le carcan européen et retrouver à la fois son « grand large » commandé par ses DOM-TOM et la Communauté francophone, et sa place sur la scène mondiale, par l’établissement de convergences d’action avec les pays, grands ou petits, qui s’efforcent de recouvrer une liberté de mouvements, et de mener une politique de non-alignement à l’égard de telle ou telle grande puissance et de sauvegarde de notre autonomie dans tous les domaines.
9°) Francophonie :
La sauvegarde de la langue française est enfin un autre domaine, non moins important, où se pose le défi de l’indépendance. En effet, la langue n’est pas un simple instrument de communication. Elle est un creuset dans lequel s’est forgé au cours des siècles l’unité nationale, non seulement sur le plan d’une identité culturelle, mais aussi sur le plan politique. Cet élément de notre souveraineté et de notre identité paraît négligeable à beaucoup parce qu’il constitue une habitude acquise, qui ne paraît devoir changer. Son importance doit néanmoins être soulignée face à la menace que constitue la substitution de l’anglais au français dans des secteurs vitaux de l’activité nationale, accompagnée du déclin de notre langue sur le plan international. Tous phénomènes résultant eux-mêmes de la domination économique, voire politique acquise par les Etats-Unis.
La communauté francophone avec ses 56 membres est propice au rôle mondial que doit assurer la France.
10°) L’information :
Enfin il est patent que l’information, surtout télévisée, mais aussi la radio et la presse sont devenues les facteurs déterminants de la formation de l’opinion, voire des décisions du pouvoir. Or, la plupart des sources de la soi-disant information, sinon leur totalité, est aux mains d’importants groupes financiers, ou économiques, ne laissant qu’une place des plus étroites à l’expression indépendante et autorisant toute manipulation. Dans un pays qui se dit démocratique, cette situation appelle impérativement des correctifs, sans pour autant, certes, que ceux-ci entravent la diversité des points de vue. Il faut envisager une déontologie beaucoup plus exigeante, au demeurant très nécessaire, par exemple, au point de vue des mœurs, ou de l’examen critiques des faits relatés. L’Etat devrait aussi pouvoir disposer d’au moins deux chaînes publiques totalement libérées de la sujétion de la publicité, où pourraient s’exprimer, de façon équitable, toutes les tendances de l’opinion. Des mesures fiscales ou autres devraient enfin faciliter l’existence d’une presse libre et indépendante. Le sujet est vaste mais de telles dispositions sont un élément essentiel non seulement pour le maintien d’un régime réellement démocratique mais pour la sauvegarde de l’indépendance et de la souveraineté de la nation.
Aujourd’hui l’Europe, demain le monde, restent à organiser, mais rien de durable ne sera possible sans un projet d’organisation humaniste préservant les identités nationales, l’indépendance des peuples, le respect des libertés individuelles, la reconnaissance des droits politiques, économiques et sociaux de toute nation, la solidarité entre les hommes et les générations.
Ces mesures sont de l’ordre du possible. Il reste aux Français à les vouloir et à livrer, aujourd’hui comme hier, un nouveau combat pour le salut et la sauvegarde de la France.
Général Pierre-Marie GALLOIS
Ambassadeur de France Pierre MAILLARD
Henri Fouquereau S.G du FPF